Tribune février 2017

Courbevoie doit permettre à ses jeunes d’y vivre

« Naître, grandir, étudier, travailler, vivre au pays ! ». La revendication des jeunes des zones rurales désertées, dénuées d’équipements, d’opportunités, résonne en écho dans notre ville ultra urbaine et prospère. Le label Unicef souligne les efforts entrepris pour les enfants, même s’il reste une bonne marge d’amélioration. La tranche d’âge suivante, celle des 18-30 ans, qui ne trouvent pas leur place à Courbevoie, est bien moins lotie. « Travailler et vivre » à Courbevoie ? Ça coince ! La volonté politique manque pour accueillir ces jeunes.

Suivant l’Analyse des besoins sociaux de 2016, la part des 15-29 ans a chuté de 7% à Courbevoie entre 2007 et 2012. Les jeunes quittent la ville faute de travail, de logement, de loisirs.

Les bibliothèques ont des horaires restreints. Courbevoie, a contrario de nombreuses villes voisines, ne juge pas utile d’ouvrir des espaces d’études, de révisions en période d’examens. De bonnes conditions d’étude sont pourtant le coup de pouce qui peut faire la différence.

L’accès au travail, condition sine qua non d’autonomie, est LE barrage à franchir. Le bassin d’emplois de la Défense profite-t-il à nos jeunes ? Temps partiel subi, intérim et CDD à répétition, soit des années de précarité, sont le lot de nombreux non diplômés du supérieur. La Mission locale ne suffit pas, la dynamique manque pour proposer à ces jeunes le réseau, les codes, la première chance. Pas assez d’animateurs périscolaires à Courbevoie, mais le brevet requis (le Bafa) coûte cher. Que fait la ville pour aider ses jeunes ? Le dispositif « Bafa citoyen », confidentiel, ne s’adresse qu’à une poignée de lycéens.

Logement ? Même punition ! Les résidences étudiantes privées sont des outils de défiscalisation plus que des services, leurs tarifs incompatibles avec le budget réduit des jeunes précaires. Coûts de location et d’achat flambent.

Quid des lieux de rencontre et d’animation ? Les cafés ferment tôt, les lieux festifs nocturnes sont inexistants, impossible de courir sur piste au stade sans s’inscrire en club !

Pourtant étiquetés « troubles à l’ordre public » en réunions publiques, faute de lieux de rassemblement et d’animation, et dispersés par les médiateurs de rue, les jeunes sont l’avenir de notre société.

Misons sur notre jeunesse ! Nous réclamons des mesures ambitieuses pour améliorer l’insertion socio-professionnelle des jeunes à travers une offre d’activités et l’aide pour la recherche d’emploi, afin qu’ils restent à Courbevoie.

 

Ghizlaine GUESSOUS

Conseillère municipale Europe Ecologie les Verts

Groupe EELV – 06 62 85 16 01

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