Le Conseil général des Hauts de Seine ne respire pas
Le Conseil général des Hauts de Seine ne respire pas.
C’est ce qu’on pourrait croire, puisque il vient de supprimer les subventions allouées à AirParif, Association indépendante (loi 1901) chargée de mesurer la pollution de l’air.
Bien entendu, Vincent Gazeilles, seul élu EELV du conseil général, a voté contre. Les éluEs et militants Europe-Ecologie-Les Verts d’ Ile de France et du 92 s’insurgent contre cette décision du conseil général des Hauts-de-Seine de supprimer les subventions versées à deux organismes en charge de la mesure de la pollution : AIRParif pour la pollution de l’air et BRUITParif pour la pollution sonore. La subvention du CG92 se montait à 80 000 euros en 2012 pour AirParif.
Vincent Gazeilles souligne que parallèlement, le CG92 persiste à favoriser le « tout voiture » dans le département, investissant sans compter dans des projets controversés (RD7 par exemple).
« 40.000 décès par an en France sont liés à la pollution de l’air : il est insupportable que des élus affichent un tel mépris pour le sujet en refusant de financer ce qui est un service public » tonne Mounir Satouri, président du groupe EELV au Conseil régional d’Ile-de-France.
Et c’est un département très riche qui empêche AIRparif d’exercer ses mesures et donc d’alerter sur la pollution en supprimant sa subvention… L’environnement fait pourtant partie des compétences du Conseil général. Mais visiblement pas la santé !
Mais peut-être que les conseillers régionaux qui ont suivi le Président Devedjian sur cette décision pensent que si on ne la mesure plus, la pollution n’existe plus ?
Bruxelles a lancé une procédure contre la France en 2011 pour dépassement chronique des normes européennes en matière de pollution atmosphérique, comme le détaille l’article paru lundi dans le Parisien. Mêmes motifs et même punition en 2012. Michel Riottot, Président de l’union d’association IDF Environnement, dénonce le manque d’ambition du Plan de Prévention de l’Atmosphère du 92 (voir l’article du parisien en ligne sur le site du Parisien en cliquant ici) et souligne que même les expositions « faibles » à la pollution et notamment aux particules fines peuvent être dangereuses.
A Courbevoie, les élus du groupe d’opposition et notamment Joëlle Paris, EELV, ont à plusieurs reprises attiré l’attention du conseil municipal sur les pollutions facilement évitables, surtout lorsqu’elles surviennent à immédiate proximité des enfants. C’est le cas des cars de transport scolaires ou periscolaires qui, à l’arrêt, ont pour détestable habitude de laisser tourner leur moteur diesel, même directement dans le nez des enfants. Grâce à cette action, le maire a ordonné au garage municipal et aux prestataires de service de couper leur moteur à l’arrêt. Force est de constater que l’injonction non suivie de contrôle ne suffit pas : très rares sont les chauffeurs qui en ont connaissance, encore plus rares ceux qui la respectent !