Vingt-cinq ans après Tchernobyl, l’industrie nucléaire a connu une nouvelle tragédie à Fukushima.

Plusieurs mois après l’accident, les conséquences à court, moyen et long terme demeurent incertaines, mais elles seront dramatiques sur toutes les formes de vie entrées en contact avec la contamination radioactive sur des dizaines de kilomètres.

Notre culte de la science et de la technique a ainsi connu un coup d’arrêt.  Les contre-vérités ne fonctionnent plus : non l’atome n’assure pas notre indépendance énergétique puisqu’il ne représente que 17% de la consommation d’énergie en France. Non il n’est pas une solution d’avenir puisqu’il implique de laisser en héritage à nos enfants de gigantesques poubelles de déchets toxiques. Non il n’est pas sûr : même le Japon, en pointe sur la haute technologie, n’a pas échappé à ses terribles dangers.

15, 20, 30 ans ? La vraie question est aujourd’hui de savoir combien d’années il nous faudra pour sortir du nucléaire, en prenant exemple sur les décisions récentes de la Suisse, l’Italie et l’Allemagne. Il y a urgence : rien qu’en Ile-de-France, 14 centrales se trouvent à moins de 500 km de Paris. Celle de Nogent-sur-Seine voisine à seulement 105 km et menace directement les 11,6 millions de Franciliens. L’ASN a souligné dans son rapport de 2009 les insuffisances en matière de confinement et de risque incendie de cette centrale. De leur côté, les éluEs écologistes au Conseil de Paris ont interpellé le préfet de Police sur le grave manque d’information des Franciliens sur ces risques.

Au nom de tous les éluEs écologistes à la Région, Cécile Duflot a tiré la conclusion qui s’impose. Au Conseil régional, elle a réclamé la fermeture rapide de la centrale de Nogent « étant donné les risques que cette centrale représente pour environ 20% de la population de notre pays ».

Le site de Sortir du nucléaire:

http://sortirdunucleaire.org/